Je m’en veux. Je déteste mon empathie et ma révolte. J’aimerais être comme les autres, ceux qui prennent leur Budweiser au camping, choisissant d’ignorer ce qui se passe ailleurs sur la planète. Ou au pire, avoir une moitié d’empathie, se désoler de la mort de certains et être indifférent à la mort des autres.
Non.
J’ai mal pour tous. Je crains la fin et l’embrasement du monde tel que nous le connaissons.
C’est ce qui arrive quand ce sont les intérêts ou la religion qui passent avant les gens.
Allez débattre avec un colon israélien. Il vous dira que les Palestiniens n’ont aucun droits, qu’ils vivent sur une terre volée car Dieu a décidé d’en faire la terre indivisible d’Israël.
Allez débattre avec un membre du Hamas. Il vous dira que les milliers de Palestiniens morts sous les bombes sont des martyrs pour qui Dieu ouvrira grande sa porte.
La droite américaine a décidé que le show d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris présentait une parodie satanique de la dernière cène de Léonard De Vinci et non le Festin des Dieux, tel que mentionné par le metteur en scène lui-même. Et la droite américaine conservatrice nous dit que Dieu est vraiment en tabarnak.
Dieu avait de l’ouvrage ce mois-ci. Il a dévié une balle pour sauver la vie de Donald Trump et choisi à la place de tuer un pompier retraité et de blesser grièvement deux autres personnes.
Les voies de Dieu sont effectivement impénétrables. Tantôt il bénira l’Amérique, tantôt les tanks russes partant pour Kiev.
Et ça ne date pas d’hier. Dieu a aidé Daniel Bouchard à éliminer le Canadien en 1982 et a permis à de nombreux artistes de gagner des Oscars, Grammys et Cie.
Quel drôle de Dieu. Vous ne trouvez pas?
Bonne journée !