image: Soccer Canada

Le plus beau pays du monde remet ça. L’éternelle honte du scandale Ben Johnson ne suffisait pas. Bev Priestman, entraîneure-cheffe de l’équipe féminine de soccer semble faire aussi dans l’espionnage, des drones canadiens ayant été aperçus, observant l’entraînement de leurs prochaines opposantes au tournoi olympique.

Je suis tombé par terre quand j’ai appris la nouvelle. En plein tournoi olympique, on espionne au vu et au su de tout le monde. C’est comme passer aux douanes avec un sac de cocaïne transparent. Au moins ils semblent honnêtes dans leur tricherie.

On peut dire tricherie sans équivoque puisque cette façon de faire dure depuis des années. Oui, à Tokyo, ce fut la même chose. Ça donné une médaille d’or… c’est pas rien. Les révélations s’accumulant, on considère même réviser ce résultat et éventuellement dépouiller les athlètes de leur médaille.

J’ai toujours eu de la difficulté à associer le mot tricheur à Canada. Pourtant, on se rend compte que la réalité est bien différente du vaillant et honnête castor habillé en police montée. La terre de nos aïeux rime maintenant avec crotte de boeuf (Bullshit).

Ben Johnson, la nuit des longs couteaux de 1982, les dépenses excessives du camp du NON en 1995, le bâton de Marty McSorley lors de la finale de la Coupe Stanley en 1993, le but d’Alain Côté et même récemment, le cartel de fixation du prix du pain au Canada, impliquant les manufacturiers majeurs et pas besoin de parler du prix de l’essence, du non respect des limites de vitesse ni de notre cher gouvernement.

On triche partout. C’est culturel. C’est même compulsif. On dirait même qu’on s’en permet plus ici avec notre apparente virginité inspirée de nos forêts et lacs inexplorés. La mondialisation, la télé et l’économie ont normalisé les Canadiens. On n’est pas mieux qu’ailleurs.

Bon weekend !

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