J’ai l’habitude de me faire traiter d’alarmiste. En février 2020, je disais que si la COVID arrivait sur le continent, nous étions foutus pour un bon moment. On s’est bien moqué de moi. On riait jaune, après… Quand Trump a parlé pour la première fois du Canada comme du 51e état des USA, j’ai dit que ça allait mal. Encore une fois, on m’a dit que je criais au loup, que ce n’était qu’une blague.
« NostraDaniel » a regardé dans sa boule de crystal et vous dit ce matin que si la tendance se maintient, nous ne serons plus Canadiens très longtemps. Le monde est actuellement dans le même Jello qu’avant la guerre de 39-45. Un mélange de déni, d’incrédulité et de paresse, un peu comme une gazelle qui est prise en chasse par un lion vers la fin de sa course.
Le projet d’annexion ou de prise de contrôle du Canada, du Groenland, de Gaza et du canal de Panama n’ont aucune motivation de sécurité nationale. C’est uniquement d’argent dont il est question. Trump veut un nouveau Yalta où les USA, la Russie, la Chine, l’Inde et même Israël, se sépareront des zones d’influence avant tout économiques, dans le but d’instaurer une nouvelle façon de faire pour les prochains 100 ans.
Même les médias ont une nouvelle façon de faire, Fox News en tête. Ils sont devenus des agents politiques qui tentent de convaincre l’opinion publique au lieu d’informer les gens.
Deux nouveaux outils plutôt marginaux sont maintenant devenus la façon de faire des élites gouvernementales.
Le mensonge
Celui-ci a toujours existé à un certain degré mais n’a jamais été une façon de faire systématique comme aujourd’hui. Avec les réseaux sociaux et à la vitesse à laquelle voyage l’information, on choisit de mentir en premier et on regarde comment la mentrie est reçue. On va ajuster le mélange si ça ne passe pas du tout mais la vérité, telle qu’on l’a connue, n’existe plus.
L’audace cruelle ou l’intimidation
Elon Musk, scie à chaîne à la main, annonce avec le sourire qu’il fout des milliers de gens à la porte. Trump et Netanyahu parlent candidement de vider Gaza de ses habitants. On est fier d’annoncer qu’on coupe 800 millions de dollars au plus important institut de recherche médicale aux USA. On parle de grand jour pour l’Amérique quand on assouplit les règles environnementales qui, non appliquées, peuvent rendre les gens malades. À chaque semaine, on s’essaye encore plus fort, allant jusqu’à traiter notre premier ministre de fillette et de gouverneur du 51e état.
Deux outils de prédilection qu’on croyait enterrés en occident depuis 1945 mais les gens semblent oublier l’histoire et voilà qu’elle se répète.
Le Canada est la Pologne de 1939, à l’exception que personne n’entrera en guerre avec les USA pour nous défendre. On le constate au sommet du G7 des ministres des affaires étrangères qui se tient à Charlevoix. Personne n’ose lever le ton. Face à la puissance historiquement bienveillante de notre voisin, nous avons baissé notre garde au moins un siècle avant cette volte-face. On est cuits. Oui.
Les USA veulent notre eau, notre pétrole, notre arctique, notre électricité et invoquent leur sécurité nationale parce que 2% du Fentanyl qui traverse leur frontière vient de chez nous mais près de 90% des armes saisies par les corps policiers de la région de Toronto viennent des USA. Et c’est nous la menace? Trump a des chiffres inventés sur le déficit commercial. Il ment et nous intimide.
Si on ne se réveille pas. Le Canada ne sera plus.
Riez tant que vous voulez… vous verrez.