J’ai suivi, comme bien des gens, la saga qui oppose Dany Turcotte, l’ancien fou du roi à ses ex-collègues de Tout le monde en parle. L’humoriste fait part de ses griefs dans son récent livre, publié récemment.

Il s’est senti mis de côté, a vu son rôle diminué… dans une business de gros égos, c’est certain que ça affecte et que ça démotive.

Les artisans de l’émission, Guy A. en tête, ont été pris au dépourvu par cette sortie, gravée à jamais sur les pages d’un livre qui avait probablement bien besoin d’un petit scandale pour se mettre au monde aux caisses enregistreuses des librairies.

On reproche à Dany Turcotte de ne pas avoir fait part de ses insatisfactions au moment où elles se sont manifestées. On lui en veut de ne pas avoir noyé le poisson en privé, finalement. C’est tellement drôle de la part d’un show de télé qui adore mettre en boîte des gens, les culottes à terre, devant public… de voir ses artisans de l’info-spectacle s’indigner d’être à peine pris au dépourvu. C’est très drôle.

Je crois que Dany Turcotte était tout à fait légitime de s’exprimer quand et de la façon dont il le voulait. Souvent, on ressent quelque chose et ce n’est qu’après une longue réflexion qu’on est à même de se faire une idée et de parler.

En mise en marché, Dany Turcotte avait tout simplement épuisé ses munitions, n’étant plus d’un vital intérêt pour un show de télé qui n’avait pas le choix de se renouveler. Parfois, on bouge un peu les meubles dans le salon pour donner une impression de vent frais. C’est ce qu’ils ont fait en le tassant un peu. Turcotte a préféré quitter la pièce. Libre à lui.

Malgré qu’il ait mon appui concernant sa démarche, ma sympathie pour ce type s’arrête là. Combien de gens a-t-il tourné en ridicule juste pour donner un show? Combien de phrases assassines et de méchanceté gratuite se trouvaient sur ses petites cartes « amicales » qu’il remettait aux invités? Combien de réputations a-t-il ternies, que ce soit à cette émission ou à ses nombreuses participations à Piment Fort, entre autres? Quand on regarde le portrait avec un peu de recul, on se rend compte que le type à beaucoup plus de susceptibilité que les gens sur qui il a vargé tout au long de sa carrière.

Je crois qu’on peut presque parler de karma… pour ceux qui y croient.

J’espère qu’il comprend maintenant le désarroi qu’on voyait dans le regard de la chair à canon qu’il malmenait. Après, le type se dit lésé. Qu’il se console en se disant qu’au moins, ce n’était pas au salaire minimum.

Photo: Facebook de Dany Turcotte

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